introduction à l’histoire de l’architecture, du 19ème au 21ème siècle

Objectif :
Initiation aux courants fondamentaux de l’architecture du 19ème au 21ème s., du pré-modernisme à l’époque actuelle, à travers ses théories, enjeux et artistes majeurs. Appui sur des exemples et analyses d’œuvres.
A partir du 19ème siècle, l’architecture va connaître une accélération et une multiplication de ses courants, chacun venant en filiation ou en opposition par rapport à ses prédécesseurs. La suprématie d’un seul mouvement artistique hégémonique et durable est ébranlée, grâce au développement de matériaux modernes de plus en plus performants, grâce à la diffusion d’inspirations plurielles, et grâce aux mutations sociales profondes et rapides, auxquelles l’architecte s’efforce de répondre par des solutions techniques et idéologiques variées.
Sujets traités :
  • l’historicisme. Traversant le 19ème siècle, l’historicisme est une tendance occidentale cherchant à renouveler l’architecture en puisant dans des styles passéïstes, qu’il faut surpasser et moderniser. Des styles « néo » vont ainsi éclore : néo-classicisme, néo-baroque, néo-gothique… En parallèle du développement de l’ingénierie. Cette affirmation au droit d’une inspiration multiple engendrera à la fin du siècle l’éclectisme.
  • l’art nouveau. l’art nouveau s’épanouit en Europe fin 19è-début 20è siècle, autour d’Horta et Guimard notamment. Ses pôles principaux sont Bruxelles, Barcelone, Paris et Nancy. L’art nouveau s’insurge contre l’historicisme, son goût pour les styles passéïstes et son camouflage des matériaux modernes, et prône au contraire un usage visible du fer, de la fonte, du verre, et une inspiration du motif puisée dans la nature. Ce mouvement de retour à la nature répond à une urbanisation croissante dûe à la révolution industrielle.
  • le style international éclot dans les années 1920 un peu partout dans le monde, via Le Corbusier, Gropius, ou encore Mies Van Der Rohe notamment. Il soutient une architecture minimaliste, fonctionnaliste et standardisée, dont les 3 principes clés sont : le volume plutôt que la masse, la régularité plutôt que la symétrie et le refus de toute ornementation surajoutée (« Less is more »). Ce mouvement est hégémonique en Occident jusque dans les années 1980, il valorise des matériaux laissés bruts, une nature maîtrisée et des solutions architecturales valables pour tous (d’où son utilité après la 2de GM).
  • l’architecture organique. Héritière de l’art nouveau, l’architecture organique se base sur l’exemple de la nature (le coquillage, le nénuphar, le poisson, l’oiseau…) pour concevoir la forme de ses bâtiments, leur plan et leur squelette comme un organisme vivant (une souplesse de formes rendue possible par les progrès techniques dans les matériaux de construction). A partir de la moitié du 20ème siècle, Frank Lloyd Wright en est le chef de file. Cette volonté de fusion architecture-nature engendrera plus tard l’architecture vitaliste.
  • l’architecture déconstructiviste, lancée en France par Bernard Tschumi. Influencée par le déconstructivisme littéraire et le constructivisme plastique russe, l’architecture déconstructiviste vise des créations aux formes libres, envisagées comme des sculptures et souvent en rupture avec leur environnement. Cette créativité se veut en opposition face à l’uniformité du style international, source de bâtiments interchangeables et lisses selon ces architectes contemporains. Le déconstructivisme se développe à partir de la fin du 20ème siècle.
  • l’architecture écologique. Axe de réflexion incontournable de tout projet architectural actuel, l’architecture écologique n’est pas véritablement un courant en soi mais plutôt une prérogative prépondérante à tout grand chantier contemporain. Répondant à des enjeux politiques, naturels, sociaux, les architectes – de Nouvel à Piano- tâchent de satisfaire des normes imposées par des solutions ingénieuses et multiples, qui doivent s’adapter aux budgets et projets esthétiques des programmes architecturaux.
Compétences visées :
  • acquérir un lexique d’analyse architecturale
  • reconnaître et situer les principaux courants architecturaux depuis le 19ème siècle
Durée : 8 x 1h30, d’octobre 2018 à mai 2019, de 17h45 à 19h15, le 2è lundi de chaque mois.